UN AUTEUR : MAURICE GENEVOIX

 Maurice Genevoix … Un auteur à  redécouvrir

Par Pascal DELENIN

Je m’appelle Pascal DELENIN et je suis Decizois de naissance. J’ai donc bien évidement un attachement particulier pour Maurice Genevoix, compatriote né dans la « cité de Saint Just », le 29 novembre 1890 et décédé à Javea près  d’Alicante le 8 septembre 1980.

Une plaque est apposée au-dessus de la porte d’entrée de sa maison natale au numéro 11 avenue du 14 juillet. Cette maison fait face à la « Vieille Loire », bras délaissé du fleuve au pied de la cité nivernaise.

Toutefois il ne vivra à Decize que la première année de sa vie, ses parents déménageant alors à Châteauneuf-sur-Loire.

Le lycée (alors collège) situé faubourg d’Allier à Decize porte son nom, et il est venu l’inaugurer en 1974.

Maurice Genevoix semble un peu moins lu et on peut regretter qu’il soit quelque peu oublié de nos jours.

Profondément marqué par la guerre de 1914-18 pendant laquelle il est grièvement blessé, il écrira les cinq volumes de  « Ceux de 14 » entre 1916 et 1923,  puis ce sera « Raboliot » avec lequel il obtient le Prix Goncourt en 1925. Ce roman auquel la Sologne sert de cadre sera adapté au cinéma  en 1945 et sur le petit écran en 1972.

Les romans de cette période sont également profondément marqués par la Loire : « Rémi des Rauches »(1922) pour lequel il reçoit le Prix Blumenthal, « La boîte à pêche » (1926), « Le Jardin dans l'île » (1936), « La Loire, Agnès et les garçons » (1962).

Dans une œuvre qui compte près de soixante romans, « La Dernière Harde » sera un des premiers romans où l’auteur manifestera sa passion pour les animaux, précédant la série des « Bestiaires » (1969 -1971). S’il a parfois été considéré comme un auteur animalier ou régionaliste amoureux de la Loire, Maurice Genevoix fut un écrivain sensible à la mémoire sensorielle aigüe et un humaniste. Les relations entre les hommes et des hommes face à la guerre, à la mort, la Loire, la nature, l’enfance sont les thèmes les plus présents chez lui et témoignent de l’étendue de son œuvre.

S’il est considéré souvent comme l’auteur chez qui la Loire coule dans son œuvre, voyageur il visita l’Afrique du Nord et l’Afrique Noire dans l’entre-deux guerres et dans les années 50. De son voyage en Guinée il tirera « Fatou Cisse », roman sur la condition des femmes en Afrique Noire. Suite à un voyage au Canada, marqué par la beauté sauvage des paysages de forêts, de fleuves et d’animaux il écrira « La Framboise et BelleHumeur ». C’est sans doute un Genevoix moins connu mais tout aussi intéressant à connaitre et à découvrir.

Chez Maurice Genevoix le vocabulaire est riche, le mot ciselé, d’ une écriture très sûre, calme, intime et profonde animée d’ "un style de grande cadence" comme le dira Joseph Kessel, en harmonie avec la respiration de l’ordre naturel du monde.

Assurément un auteur à lire…

http://www.lejdc.fr/nievre/actualite/pays/sud-nivernais/2013/11/16/cinquante-eleves-de-premiere-partiront-a-verdun-sur-les-traces-de-maurice-genevoix-en-fevrier_1766470.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Genevoix

http://www.ciclic.fr/livre-lecture/ecrivains-au-centre/maisons-d-ecrivain-et-lieux-d-auteurs/musee-maurice-genevoix-saint-denis-de-l-hotel-45

Comments

[A. ROBE]

Merci, si à l'occasion vous pouviez m'indiquer le texte intégral de la plaque commémorative sur la maison natale de Maurice GENEVOIX. Cordialement; A.R